Cinq regroupements nationaux unissent leurs voix pour d\u00e9noncer l\u2019indiff\u00e9rence du gouvernement du Qu\u00e9bec devant la d\u00e9gradation des conditions de vie de centaines de milliers de personnes en situation de pauvret\u00e9 et pour r\u00e9clamer les engagements financiers qui s\u2019imposent d\u00e8s la prochaine mise \u00e0 jour \u00e9conomique.<\/strong><\/p>\n [Revue de presse<\/a><\/strong><\/span>]<\/p>\n Pour la Table nationale des Corporations de d\u00e9veloppement communautaire, le R\u00e9seau SOLIDARIT\u00c9 Itin\u00e9rance du Qu\u00e9bec, le FRAPRU, le R\u00e9seau des Tables r\u00e9gionales de groupes de femmes du Qu\u00e9bec et le Collectif pour un Qu\u00e9bec sans pauvret\u00e9, le constat est clair\u00a0: qu\u2019il s\u2019agisse d\u2019ins\u00e9curit\u00e9 alimentaire, d\u2019itin\u00e9rance, d\u2019acc\u00e8s \u00e0 du logement social, de la pauvret\u00e9 v\u00e9cue par les femmes, la situation continue de s\u2019aggraver. Voil\u00e0 des ann\u00e9es que ces organisations (et bien d\u2019autres!) tirent la sonnette d\u2019alarme et proposent des mesures structurantes, mais les choses n\u2019iront qu\u2019en empirant tant que le gouvernement refusera de s\u2019attaquer r\u00e9solument \u00e0 la pauvret\u00e9, selon elles.<\/p>\n Dans les derniers mois, le gouvernement de Fran\u00e7ois Legault a rat\u00e9 plusieurs belles occasions\u00a0:<\/p>\n La situation est urgente, insistent les organisations communautaires. Il est temps que le gouvernement assume enfin ses responsabilit\u00e9s pour assurer le respect de droits fondamentaux et investisse dans des mesures pour faire reculer la pauvret\u00e9 et renforcer le filet social. Les cinq organisations demandent au ministre des Finances, \u00c9ric Girard, de prendre des engagements financiers d\u00e8s la mise \u00e0 jour \u00e9conomique du 21 novembre\u00a0:<\/p>\n Alors que le gouvernement pr\u00e9pare le terrain \u00e0 l\u2019aust\u00e9rit\u00e9 budg\u00e9taire, les cinq organisations communautaires lui rappellent qu\u2019il est le principal responsable du d\u00e9ficit actuel et que ce n\u2019est pas aux personnes en situation de pauvret\u00e9 de payer le prix de ses mauvaises d\u00e9cisions et de tous les cadeaux qu\u2019il a pu faire aux personnes plus fortun\u00e9es. Pensons par exemple \u00e0 la r\u00e9cente baisse d’imp\u00f4t qui profite surtout aux contribuables mieux nanti-es mais prive le gouvernement de 1.8\u00a0milliard\u00a0$ par ann\u00e9e, ou encore aux 6.7\u00a0milliards $ distribu\u00e9s en aides ponctuelles en p\u00e9riode \u00e9lectorale qui ont profit\u00e9 presque autant aux personnes avec un revenu annuel de 15\u00a0000\u00a0$ qu\u2019\u00e0 celles gagnant 100\u00a0000\u00a0$.<\/p>\n <\/p>\n \u00ab On vit l\u2019une des pires crises sociales de l\u2019Histoire au Qu\u00e9bec. Partout dans les communaut\u00e9s, on en voit les effets d\u00e9vastateurs : des r\u00e9gions rurales o\u00f9 l\u2019itin\u00e9rance se fait visible, des familles \u00e0 la rue, des travailleuses et des travailleurs qui n\u2019ont d\u2019autre choix que de se tourner vers l\u2019aide alimentaire, et \u00e7a ne fait qu\u2019empirer dans la derni\u00e8re ann\u00e9e. Les donn\u00e9es du dernier Bilan-Faim le confirment : 940 000 personnes auraient eu recours aux services des banques alimentaires chaque mois au Qu\u00e9bec, une augmentation de 53 % depuis 2021. Cela repr\u00e9sente plus d\u2019une personne sur dix! Les organismes communautaires ne peuvent pas r\u00e9pondre \u00e0 l\u2019ampleur de ces besoins et sont \u00e0 bout de ressources. Ils r\u00e9clament que le gouvernement prenne imm\u00e9diatement ses responsabilit\u00e9s. Et pendant ce temps, on nous pr\u00e9sente un plan de lutte \u00e0 la pauvret\u00e9 qui rate compl\u00e8tement la cible en plus d\u2019\u00eatre affreusement sous-financ\u00e9. C\u2019est pourquoi la TNCDC a lanc\u00e9 cet automne la campagne Le Qu\u00e9bec est KO<\/em>. Le gouvernement doit entendre notre cri du c\u0153ur et investir massivement dans le filet social d\u00e8s la mise \u00e0 jour \u00e9conomique, afin que le Qu\u00e9bec puisse se relever et enfin passer de KO \u00e0 OK. \u00bb<\/p>\n <\/p>\n \u00ab\u00a0Nos communaut\u00e9s sont sous tension. Une simple promenade dans nos centres-villes suffit pour constater l\u2019augmentation flagrante de l\u2019itin\u00e9rance. Il faut comprendre le lien entre la situation dans nos espaces publics et les occasions manqu\u00e9es par notre gouvernement. On apprend que le plan sant\u00e9 est plomb\u00e9 par les probl\u00e8mes d\u2019acc\u00e8s en sant\u00e9, que le plan de lutte \u00e0 la pauvret\u00e9 n\u2019augmentera pas les revenus des plus d\u00e9munis et que la strat\u00e9gie en logement ne pr\u00e9voit pas de mesure sp\u00e9cifique pour les personnes en situation de grande pr\u00e9carit\u00e9. Il est \u00e9vident que notre gouvernement n\u2019a plus le luxe de se tromper et porte maintenant le fardeau de corriger la situation. Et ce surtout pour garantir le droit au logement, assurer un revenu suffisant et permettre l’acc\u00e8s \u00e0 des soins de sant\u00e9. Nous exigeons un engagement ferme du premier ministre pour garantir un financement ad\u00e9quat des efforts de lutte \u00e0 la pauvret\u00e9 et une coordination efficace entre les minist\u00e8res.\u00a0\u00bb<\/p>\n \u00a0<\/strong><\/p>\n \u00ab Les locataires \u00e0 faible et modeste revenus font face \u00e0 une inabordabilit\u00e9 grandissante. 173 000 m\u00e9nages locataires du Qu\u00e9bec ont d\u00e9j\u00e0 des besoins imp\u00e9rieux de logement, selon Statistique Canada, car ils vivent dans un logement trop cher, trop petit ou en mauvais \u00e9tat, avec un revenu m\u00e9dian annuel de seulement 21\u00a0400\u00a0$. Les logements priv\u00e9s qui repr\u00e9sentent pourtant 89\u00a0% du parc locatif ne r\u00e9pondent pas aux besoins d\u2019un nombre grandissant de locataires. Le d\u00e9sespoir est palpable, accentu\u00e9 par l\u2019absence d\u2019alternatives. Il est donc urgent de travailler sur l\u2019offre de logements sociaux sous diff\u00e9rentes formes pour r\u00e9pondre \u00e0 une diversit\u00e9 de besoins, \u00e0 commencer par ceux des locataires vuln\u00e9rables qui attendent pendant des ann\u00e9es pour une habitation \u00e0 loyer modique. Pour lutter contre la pauvret\u00e9, \u00e7a prend plus de logements sociaux publics, des HLM. Or, le ministre des Finances ralentit le d\u00e9veloppement en ne planifiant pas sur plusieurs ann\u00e9es et en ne finan\u00e7ant pas de programme de logement social p\u00e9renne. Le gouvernement du Qu\u00e9bec doit minimalement pr\u00e9voir le financement de nouvelles unit\u00e9s de logement social dans sa mise \u00e0 jour \u00e9conomique.\u00a0\u00bb<\/p>\n <\/p>\n \u00ab Au Qu\u00e9bec, la pauvret\u00e9 a un genre. Et il est f\u00e9minin. Pourtant, au lieu d\u2019introduire des mesures qui prennent en compte les besoins des femmes et les obstacles qu\u2019elles vivent, particuli\u00e8rement pour celles \u00e0 la crois\u00e9e des oppressions, le gouvernement coupe, avec la r\u00e9cente r\u00e9forme de l\u2019assistance sociale, dans des mesures de soutien qui b\u00e9n\u00e9ficient notablement \u00e0 des femmes d\u00e9j\u00e0 en situation de vuln\u00e9rabilit\u00e9, comme la bonification pour les chefs de famille monoparentale d\u2019un enfant de moins de 5 ans \u00e0 charge et l\u2019octroi automatique de la prestation pour \u00ab\u00a0contraintes temporaires \u00e0 l\u2019emploi\u00a0\u00bb aux femmes victimes de violence conjugale et vivant en maison d’h\u00e9bergement. La mise \u00e0 jour \u00e9conomique est une opportunit\u00e9 pour le gouvernement de corriger le tir pour qu\u2019enfin toutes les femmes et les personnes en situation de pauvret\u00e9 puissent avoir du pain sur la table. \u00bb<\/p>\n <\/p>\n \u00ab\u00a0La couverture des besoins essentiels, ce ne devrait pas \u00eatre n\u00e9gociable. La Charte des droits et libert\u00e9s du Qu\u00e9bec ne stipule-t-elle pas que \u00ab\u00a0toute personne dans le besoin a\u00a0droit, pour elle et sa famille, \u00e0 des mesures d’assistance financi\u00e8re et \u00e0 des mesures sociales [\u2026] susceptibles de lui assurer un niveau de vie d\u00e9cent\u00a0\u00bb? Pourtant, au Qu\u00e9bec, environ une personne sur dix vit \u2014\u00a0ou survit\u00a0\u2014\u00a0avec un revenu insuffisant pour couvrir ses besoins de base tels que d\u00e9finis par la Mesure du panier de consommation (MPC), qui repr\u00e9sente le minimum n\u00e9cessaire pour esp\u00e9rer vivre en sant\u00e9, avec un niveau de vie \u00ab\u00a0modeste\u00a0\u00bb. Et comme nous l\u2019avons vu, la situation empire pour bien des personnes. Devant l\u2019ampleur des besoins, le dernier plan de lutte contre la pauvret\u00e9, le plus chiche des quatre plans d\u2019action mis en \u0153uvre depuis 2004, repr\u00e9sente un affront \u00e0 toutes les personnes en situation de pauvret\u00e9.\u00a0En fait, l\u2019indiff\u00e9rence g\u00e9n\u00e9ralis\u00e9e du gouvernement du Qu\u00e9bec \u00e0 leur \u00e9gard s\u2019apparente \u00e0 un d\u00e9ni des droits humains.\u00a0\u00bb<\/p>\n <\/p>\n Des organismes exigent que Qu\u00e9bec fasse le \u00abchoix de lutter contre la pauvret\u00e9\u00bb<\/a><\/strong><\/span> (Radio-Canada)<\/p>\n Le milieu communautaire r\u00e9clame des investissements significatifs<\/a><\/strong><\/span> (Presse canadienne)<\/span><\/p>\n Cri du coeur des groupes sociaux \u00e0 l\u2019approche de la mise \u00e0 jour \u00e9conomique<\/a><\/strong><\/span> (Le Devoir)<\/p>\nDes occasions manqu\u00e9es<\/strong><\/h2>\n
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Des demandes urgentes<\/strong><\/h2>\n
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Gare \u00e0 l\u2019aust\u00e9rit\u00e9<\/strong><\/h2>\n
CITATIONS<\/strong><\/h2>\n
Marie-Line Audet, Table nationale des Corporations de d\u00e9veloppement communautaire<\/span> <\/strong><\/h3>\n
Boromir Vall\u00e9e Dore, R\u00e9seau SOLIDARIT\u00c9 Itin\u00e9rance du Qu\u00e9bec<\/strong><\/span><\/h3>\n
V\u00e9ronique Laflamme, FRAPRU<\/strong><\/span><\/h3>\n
Audrey Gosselin Pellerin, R\u00e9seau des Tables\u00a0r\u00e9gionales de groupes de femmes du Qu\u00e9bec<\/strong><\/span><\/h3>\n
Serge Petitclerc, Collectif pour un Qu\u00e9bec sans pauvret\u00e9<\/strong><\/span><\/h3>\n
REVUE DE PRESSE<\/strong><\/h2>\n