En ce 17 octobre, des gens de partout au Qu\u00e9bec soulignent la Journ\u00e9e internationale pour l\u2019\u00e9limination de la pauvret\u00e9 en participant \u00e0 des manifestations, \u00e0 des soupes populaires, \u00e0 des rassemblements en tous genres. Toutes ces personnes se mobilisent pour r\u00e9affirmer que l\u2019\u00e9limination de la pauvret\u00e9 ne devrait pas \u00eatre per\u00e7ue comme une utopie, surtout dans une soci\u00e9t\u00e9 riche comme le Qu\u00e9bec. Il s\u2019agit plut\u00f4t d\u2019un objectif bien concret que le gouvernement devrait t\u00e2cher d\u2019atteindre le plus rapidement possible.<\/p>\n
Selon la Charte des droits et libert\u00e9s de la personne<\/em>, tout le monde au Qu\u00e9bec est cens\u00e9 avoir droit \u00e0 un niveau de vie d\u00e9cent, disposer des moyens pour s\u2019alimenter et se loger convenablement, pour se maintenir en sant\u00e9. Toutes les personnes qui n\u2019arrivent pas minimalement \u00e0 couvrir leurs besoins de base voient leurs droits bafou\u00e9s. Cela concerne environ une personne sur dix. Pourquoi tol\u00e9rer une telle situation?<\/p>\n Les personnes qui se mobilisent aujourd\u2019hui essaient notamment d\u2019\u00e9veiller le gouvernement \u00e0 la cause. Car l\u2019indiff\u00e9rence de ce dernier est probablement le principal ennemi dans le combat contre la pauvret\u00e9. Les personnes en situation de pauvret\u00e9 en ont assez d\u2019\u00eatre ignor\u00e9es; elles veulent que le gouvernement s\u2019active, qu\u2019il veille au respect de leurs droits.<\/p>\n M\u00eame devant les crises actuelles, le gouvernement continue de nier l\u2019urgence d\u2019agir. Pour faire face \u00e0 la hausse du co\u00fbt de la vie, \u00e0 la forte hausse de l\u2019itin\u00e9rance, \u00e0 la p\u00e9nurie de logements vraiment abordables, \u00e0 la fr\u00e9quentation accrue des banques alimentaires, il n\u2019a que des mesures ponctuelles \u00e0 proposer, des aides plus ou moins cibl\u00e9es destin\u00e9es \u00e0 calmer les critiques. Il ne fait que g\u00e9rer les cons\u00e9quences de son inaction.<\/p>\n Le printemps dernier, plusieurs des personnes qui se mobilisent aujourd\u2019hui ont particip\u00e9 \u00e0 la consultation publique en vue du 4e<\/sup> plan de lutte contre la pauvret\u00e9, qui doit \u00eatre d\u00e9voil\u00e9 l\u2019an prochain. Et elles \u00e9taient pr\u00e8s de 1000 personnes \u00e0 manifester dans les rues de Qu\u00e9bec le 23 mai pour livrer un message tout simple au gouvernement\u00a0: \u00ab\u2009La pauvret\u00e9 n\u2019est pas une fatalit\u00e9. Donnons-nous les moyens de l\u2019\u00e9liminer!\u2009\u00bb<\/p>\n Maintenant, toutes ces personnes attendent impatiemment le d\u00e9p\u00f4t du plan d\u2019action gouvernemental. Devant l\u2019ampleur de la crise, le gouvernement ne peut plus se contenter de colmater quelques br\u00e8ches. Il doit pr\u00e9voir des mesures structurantes de soutien au revenu et de redistribution de la richesse, pens\u00e9es dans une perspective d\u2019\u00e9limination de la pauvret\u00e9, tout en am\u00e9liorant l\u2019acc\u00e8s aux services publics. Et pour cela, il doit saisir l\u2019occasion qui lui est offerte pour doter le Qu\u00e9bec d\u2019un plan de lutte contre la pauvret\u00e9 coh\u00e9rent et ambitieux, qui ne laisse personne derri\u00e8re.<\/p>\n – Virginie Larivi\u00e8re et Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif pour un Qu\u00e9bec sans pauvret\u00e9<\/em><\/p>\nR\u00e9veiller le gouvernement<\/strong><\/h1>\n
Pour un plan de lutte contre la pauvret\u00e9 ambitieux<\/strong><\/h1>\n