La campagne 5-10-15 d\u00e9nonce la hausse de 40 cents du taux r\u00e9gulier du salaire minimum annonc\u00e9e aujourd\u2019hui par le gouvernement du Qu\u00e9bec. Cette hausse nous maintient tr\u00e8s loin de la cible du 15$ l\u2019heure.<\/p>\n

Elle est aussi en contradiction avec ce qu\u2019indirectement le gouvernement Legault consid\u00e9rait comme un salaire d\u00e9cent : 100$ de bonification par semaine pour les travailleuses et travailleurs essentiels gagnant moins de 550$ par semaine avec le PIRTE (Programme incitatif pour la r\u00e9tention des travailleurs essentiels). Encore cette semaine, il annon\u00e7ait offrir, pour une p\u00e9riode d\u2019un an, des prestations minimales de 500$ par semaine \u00e0 celles et ceux qui recourent \u00e0 l\u2019assurance parentale.<\/p>\n

Selon M\u00e9lanie Gauvin, co-porte-parole de la campagne, \u00ab la crise sanitaire actuelle a mis en lumi\u00e8re l\u2019importance et le caract\u00e8re indispensable de plusieurs travailleuses et travailleurs qui sont au bas de l\u2019\u00e9chelle. Ces personnes portent sur leurs \u00e9paules, et au risque de leur sant\u00e9, le maintien de services essentiels \u00e0 l\u2019ensemble de la population. Le gouvernement doit reconna\u00eetre leur travail et y voir l\u2019opportunit\u00e9 de bonifier leur salaire \u00e0 15$ l\u2019heure. \u00bb<\/p>\n

Virginie Larivi\u00e8re, co-porte-parole de la campagne, ajoute: \u00ab Le Qu\u00e9bec a \u00e9t\u00e9 la premi\u00e8re province \u00e0 se doter d\u2019une loi visant \u00e0 lutter contre la pauvret\u00e9. Nous devrions \u00eatre un exemple \u00e0 suivre pour les autres provinces canadiennes, mais nous tra\u00eenons derri\u00e8re des provinces comme l\u2019Ontario, l\u2019Alberta et la Colombie-Britannique. Le gouvernement doit mettre un frein aux pi\u00e8tres conditions salariales des travailleuses et travailleurs qui sont au bas de l\u2019\u00e9chelle. D\u00e8s 2021, il doit leur offrir un salaire minimum \u00e0 15$ l\u2019heure. Ces personnes d\u00e9pendent du gouvernement pour voir leurs conditions s\u2019am\u00e9liorer. \u00bb<\/p>\n

En 2019, l\u2019Institut de la statistique du Qu\u00e9bec d\u00e9nombrait 747 000 emplois \u00e0 bas salaire au Qu\u00e9bec. De ce nombre, 266 100 personnes \u00e9taient r\u00e9mun\u00e9r\u00e9es au salaire minimum.\u00a0 Parmi elles, 74% occupaient un emploi permanent et 58% \u00e9taient des femmes.<\/p>\n

Parce que travailler au salaire minimum rime encore et toujours avec pauvret\u00e9, le gouvernement doit porter le salaire minimum \u00e0 15$ d\u00e8s le 1^{er<\/sup> mai 2021.<\/p>\n}

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Les sept organisations membres de la campagne 5-10-15 sont : le Front de d\u00e9fense des non-syndiqu\u00e9Es, le Collectif pour un Qu\u00e9bec sans pauvret\u00e9, la Centrale des syndicats d\u00e9mocratiques (CSD), la Conf\u00e9d\u00e9ration des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Qu\u00e9bec (CSQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Qu\u00e9bec (SFPQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Qu\u00e9bec (SPGQ).<\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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