Le Collectif pour un Qu\u00e9bec sans pauvret\u00e9 croit que les personnes sans emploi et les travailleuses et travailleurs en situation de pauvret\u00e9 ne doivent pas s\u2019attendre \u00e0 de grandes retomb\u00e9es du Rendez-vous\u00a0national sur la main-d\u2019\u0153uvre qui s\u2019ouvre aujourd\u2019hui \u00e0 Qu\u00e9bec. Le gouvernement a envoy\u00e9 beaucoup de signaux peu encourageants r\u00e9cemment.<\/p>\n
Par exemple, il vient tout juste de remettre aux calendes grecques la possibilit\u00e9 d\u2019augmenter le salaire minimum \u00e0 15$ l\u2019heure, ce qui serait pourtant un des meilleurs moyens pour les entreprises d\u2019attirer la main-d\u2019\u0153uvre et de la retenir. \u00ab\u00a0Offrir un salaire minimum qui laisse les personnes seules travaillant \u00e0 temps plein dans la pauvret\u00e9 \u2014 \u00e0 11,25$ le 1er<\/sup> mai prochain \u2014 nous appara\u00eet comme le pire des incitatifs au travail\u00a0\u00bb, souligne le porte-parole du Collectif pour un Qu\u00e9bec sans pauvret\u00e9, Serge Petitclerc.<\/p>\n Autre exemple\u00a0: un des ma\u00eetres d\u2019\u0153uvre du Rendez-vous\u00a0national sur la main-d\u2019\u0153uvre, le ministre de l\u2019Emploi et de la Solidarit\u00e9 sociale, Fran\u00e7ois Blais, d\u00e9fend l\u2019id\u00e9e que la coercition serait le meilleur moyen de pousser les personnes \u00e0 l\u2019aide sociale \u00e0 se trouver un emploi ou \u00e0 entreprendre une d\u00e9marche de d\u00e9veloppement de leur employabilit\u00e9. \u00ab\u00a0Pour le ministre Blais, c\u2019est comme s\u2019il devenait l\u00e9gitime de couper l\u2019aide de dernier recours de personnes d\u00e9j\u00e0 incapables de vivre dignement. Pour nous, cette approche mise de l\u2019avant par la r\u00e9cente r\u00e9forme de l\u2019aide sociale (projet de loi 70) est intol\u00e9rable du point de vue des droits humains\u00a0\u00bb, poursuit Serge Petitclerc.<\/p>\n \u00ab\u00a0On a compris depuis longtemps que le gouvernement pr\u00eate facilement l\u2019oreille aux dol\u00e9ances du patronat. Et on le soup\u00e7onne, avec le Rendez-vous\u00a0national sur la main-d\u2019\u0153uvre, de vouloir avant tout r\u00e9pondre aux besoins des entreprises \u00e0 la recherche de main-d\u2019\u0153uvre bon march\u00e9\u00a0\u00bb, toujours selon Serge Petitclerc.<\/p>\n Pour briser cette impression, un premier pas dans la bonne direction serait la reconnaissance par le gouvernement que le nombre d\u2019emplois disponibles est inf\u00e9rieur au nombre de personnes sans emploi et qu\u2019il est d\u00e8s lors inutile et irresponsable de chercher \u00e0 mettre les personnes au travail le plus vite possible, peu importe les conditions, le salaire ou la pr\u00e9carit\u00e9 de l\u2019emploi, et peu importe leurs aspirations.<\/p>\n \u00ab\u00a0Cela serait un premier signe que le gouvernement envisage la main-d\u2019\u0153uvre d\u2019un autre point de vue que celui du patronat. C\u2019est-\u00e0-dire non pas comme une simple ressource \u00e0 exploiter, mais comme des personnes qui souhaitent se r\u00e9aliser et satisfaire leurs besoins et ceux de leur famille \u00bb, conclut Serge Petitclerc.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Le Collectif pour un Qu\u00e9bec sans pauvret\u00e9 croit que les personnes sans emploi et les travailleuses et travailleurs en situation de pauvret\u00e9 ne doivent pas s\u2019attendre \u00e0 de grandes retomb\u00e9es du Rendez-vous\u00a0national sur la main-d\u2019\u0153uvre qui s\u2019ouvre aujourd\u2019hui \u00e0 Qu\u00e9bec. Le gouvernement a envoy\u00e9 beaucoup de signaux peu encourageants r\u00e9cemment. Par exemple, il vient tout […]<\/p>\n","protected":false},"author":27,"featured_media":16038,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"_acf_changed":false,"footnotes":""},"categories":[1,347],"tags":[],"class_list":["post-16049","post","type-post","status-publish","format-standard","has-post-thumbnail","hentry","category-centre-de-presse","category-salaire-minimum"],"acf":[],"yoast_head":"\n