Remettons le patronat à sa place et exigeons 15 $ l’heure
Appel à la mobilisation de Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté
Voir la liste des actions organisées dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs au bas de cette page.
Il y a un vieux mythe qui dit que les QuébécoiSEs sont nés pour un petit pain. Un mythe qui se transforme en reproche dans la bouche de certains commentateurEs: les QuébécoiSEs manqueraient d’ambition, n’aimeraient pas la richesse et les entrepreneurEs.
À l’heure où la revendication d’un salaire minimum à 15 $ l’heure bat son plein au Québec, il est savoureusement ironique d’entendre les mêmes commentateurEs dénoncer les travailleurs et les travailleuses qui exigent un salaire qui leur permettrait de sortir de la pauvreté! Ou on n’est pas assez ambitieux ou alors on l’est trop, parce qu’on revendique un salaire minimum à… 15 $ l’heure!
À les entendre depuis l’automne dernier, sortir de la pauvreté après avoir travaillé à temps plein toute l’année serait une revendication comportant des effets radioactifs (selon le Conseil du patronat du Québec); une revendication qui favoriserait l’exode rural (selon l’Institut économique de Montréal) et qui se comparerait à la bombe atomique (selon l’économiste Pierre Fortin).
À l’approche de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, rappelons que le 1er mai 1886, il y a donc 131 ans, plus de 200 000 travailleurs et travailleuses ont paralysé 11 000 usines aux États-Unis pour réclamer des journées de travail de huit heures. Une revendication qui a fait sourciller le patronat de l’époque tant elle était jugée exagérée et ambitieuse.
L’histoire nous a appris que quand on se bat pour plus de justice, pour de meilleures conditions de travail, pour des politiques sociales visant à lutter contre la pauvreté, c’est toute la société qui en sort gagnante.
Pour répondre au patronat qui pousse les hauts cris devant la mobilisation citoyenne pour un salaire minimum à 15 $ l’heure, utilisons son langage : la pauvreté a un coût. Un coût qui se monnaie en dignité, en santé et en espérance de vie. Au Québec, le travail au salaire minimum, même à temps plein, s’accorde avec pauvreté, et 10 % des gens qui ont recours aux banques alimentaires ont des revenus d’emploi.
La mobilisation autour de l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure confirme ce que tous les travailleurs et travailleuses qui exigent davantage que des miettes comme salaire savaient déjà : le cliché voulant que les QuébécoiSEs soient nés pour un petit pain n’est rien de plus… qu’un vieux mythe!
Le Collectif pour un Québec sans pauvreté fait partie de la campagne 5-10-15 qui réclame notamment un salaire minimum à 15 $ l’heure. Pour plus d’information et appuyer la campagne: cinqdixquinze.org
Actions organisées dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs
La grande marche du 1er mai à Montréal (Comité intersyndical du Montréal métropolitain)
La manifestation régionale du 1er mai à Québec (Coalition pour la justice sociale)
Une grande marche dans le centre-ville de Trois-Rivières (Coalition interrégionale du 1er mai Mauricie/Centre-du-Québec)
Une marche le 30 avril à Sherbrooke (Solidarité populaire Estrie)
Une marche le 27 avril à Rimouski (coalition 5-10-15 du Bas-Saint-Laurent)