Lutter contre les préjugés pour mieux lutter contre la pauvreté
Les préjugés envers les personnes en situation de pauvreté mènent pour la troisième fois à l’élaboration d’un plan d’action gouvernemental en matière de lutte à la pauvreté qui ne tient pas compte de leur expertise. Pourtant, la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale affirme que ces personnes en situation de pauvreté sont les premières à agir pour améliorer leur situation. D’autre part, ces mêmes préjugés ont aussi amené le gouvernement à imposer des coupes inadmissibles et inhumaines aux prestations des personnes qui refuseront de participer aux mesures du programme Objectif emploi.
Malgré nos efforts incessants, la pauvreté fait toujours partie de notre vie et épuise ceux et celles qui la vivent. Plusieurs d’entre nous ont participé à des mesures d’employabilité, et nous sommes touTEs impliquéEs dans l’amélioration de notre société. Une collectivité qui se désolidarise des plus pauvres est une collectivité malade et irresponsable.
TouTEs les citoyenNEs ont les mêmes besoins de base, peu importe la possibilité d’occuper un emploi ou non. Nous devons touTEs avoir un revenu suffisant pour couvrir nos besoins. Nous l’exigeons depuis longtemps, pour toutes les personnes, seules ou non, avec enfants ou non. Nous en avons ras le bol! À quelques jours du dépôt du budget provincial, nous craignons que le gouvernement abuse encore de notre patience et use la vie des plus pauvres.
Un plan d’action gouvernemental responsable permettrait à touTEs les citoyenNEs, riches comme pauvres, en emploi ou pas, d’être reconnuEs et de contribuer pleinement à la société. Tout le monde serait gagnant.
C’est une question de respect et de droits.
Comité AVEC du Collectif pour un Québec sans pauvreté:
Michel Bellemare, Martin Darveau, Jacques Deslauriers, Lyse Doré, France Fournier, Jean-Pierre Hétu, Françoise Houle, Frédéric Mailhot, Robert Roussel, Joan Tremblay, Noëlla Vincent