Le manque de revenus, ça donne faim.
La guignolée des médias sort de son calendrier habituel du temps des Fêtes afin d’aider les comptoirs d’aide alimentaire. Ces derniers ont vu bondir les demandes d’aide de 30 à 300%. Ce n’est pas surprenant quand on sait que la crise actuelle exacerbe les difficultés des ménages dont l’équilibre financier était déjà précaire.
Alors que les banques alimentaires peinent à répondre, en « temps normal », aux demandes sans cesse en augmentation, la crise révèle qu’on ne peut s’en remettre à la charité en matière de solidarité sociale.
« Le confinement, ça donne faim », dit le nouveau slogan de la guignolée des médias. Or, ce n’est pas tant le confinement que le manque de revenus qui empêche le ravitaillement.
La guignolée des médias est malheureusement nécessaire. Elle fera une différence pour des milliers de personnes, au moins pour le temps de la crise.
Toutefois, on ne peut passer sous silence que depuis le début de la crise, le gouvernement du Québec n’a rien annoncé pour venir en aide aux personnes les moins nanties de notre société.
Le premier ministre disait le 26 mars dernier : « Il n’est pas question qu’il y ait quelqu’un au Québec qui n’ait pas quelque chose à manger ». Un mois plus tard, force est d’admettre qu’il y a un immense fossé entre ce que François Legault affirmait et ce que plusieurs personnes vivent au quotidien.
Le Collectif pour un Québec sans pauvreté réclame une aide d’urgence pour les personnes assistées sociales et toutes les autres personnes non admissibles aux différents programmes d’aide récemment mis sur pied par les gouvernements canadien et québécois.
La guignolée des médias s’est empressée de mettre de l’avant une campagne exceptionnelle pour répondre à une situation exceptionnelle. Il est temps que l’État en fasse autant.