L’aide sociale c’est déjà trop bas, ça ne se coupe pas!
Partagez la vidéo et participez à la campagne de lettres aux député-e-s
À l’appel de la Coalition Objectif Dignité (COD), des actions ont lieu aujourd’hui à Montréal, en Estrie, en Mauricie, en Montérégie, dans le Centre-du-Québec et en Abitibi-Témiscamingue pour dénoncer de nouveau l’approche punitive et les coupes à l’aide sociale contenues dans le projet de loi 70. La Coalition lance de plus une vidéo et une campagne de lettres aux députéEs afin d’envoyer un message clair aux parlementaires qui ont débuté l’étude détaillée de ce projet de loi la semaine dernière : L’aide sociale c’est déjà trop bas, ça ne se coupe pas!
« Les récentes déclarations du ministre Blais au sujet de ‘’pénalités modérées, mais strictes’’ révèlent son entêtement à punir les personnes assistées sociales qui n’agissent pas selon son bon vouloir. Tout cela, malgré l’opposition des groupes communautaires, des organismes en réinsertion sociale et en employabilité, des syndicats ainsi que les critiques de la Protectrice du citoyen et de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse », déplore Yann Tremblay-Marcotte, du Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) et co-porte-parole de la COD qui rassemble plus d’une vingtaine de regroupements nationaux communautaires.
Rappelons que le projet de loi 70 vise à imposer des mesures obligatoires, sans quoi le chèque de 623 $ par mois serait coupé. « Ce que le ministre Blais ne comprend pas, c’est que ce n’est pas seulement le montant de la coupe qui importe, mais le fait d’instaurer des pénalités et de créer des obligations qui ne répondent pas aux besoins ni aux réalités des personnes assistées sociales », dénonce Émilie E. Joly du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et co-porte-parole de la COD.
La prestation d’aide sociale ne permet déjà pas de répondre aux besoins de base, toute coupe est alors exagérée. « C’est toujours mieux de soutenir les gens avec des mesures volontaires et adaptées. En plus, on sait qu’il n’y a pas de problème de participation, la Protectrice du citoyen ayant démontré que 75 % des premiers demandeurs participent déjà aux mesures existantes », de conclure Yann Tremblay-Marcotte.