QUÉBEC, le 22 janvier 2008 – Lancée à Québec le 28 novembre dernier, la campagne « MISSION COLLECTIVE : bâtir un Québec sans pauvreté » reçoit un accueil enthousiaste : plus de 89 000 cartons à signer ont été commandés par des organisations et des individus de partout au Québec. Une trousse d’animation sera lancé à Montréal mardi le 22 novembre; elle comprend notamment un guide gratuit d’une trentaine de pages qui donne les outils aux personnes qui voudront stimuler le débat et organiser des animations pour appuyer la campagne. Cette pétition met de l’avant trois demandes : l’accès à des services publics universels de qualité; le relèvement du salaire minimum de façon à permettre aux travailleurs et aux travailleuses de sortir de la pauvreté; la hausse des prestations publiques pour assurer des conditions de santé et de dignité à toute personne qui n’a pas un revenu suffisant.
Ces demandes sont appuyées sur une consultation populaire menée par le Collectif pour un Québec sans pauvreté qui a recueilli l’avis de plus de 4 000 personnes à travers le Québec ainsi que sur les constats suivants :
- des centaines de milliers de Québécois et Québécoises sont privéEs des conditions de vie minimales nécessaires pour se réaliser et participer à la vie de la société;
- des centaines de milliers d’autres, en majorité des femmes, occupent des emplois si peu rémunérés que, même en travaillant à plein temps, ils et elles ne peuvent pas sortir de la pauvreté; • les services publics s’amoindrissent et sont de plus en plus soumis à des tarifications et conditions de participation déraisonnables;
- le seuil de faible revenu est fixé à 21 202 $/an (2006) pour une personne seule;
- la mesure du panier de consommation comprenant les biens et services de base est établi à 13 267 $/an (2007) par Statistique Canada et le revenu garanti à une personne âgée est de 13 636 $/an (2007);
- des services publics universels sont nécessaires pour qu’une société soit démocratique et égalitaire.
C’est pourquoi les signataires demandent à l’Assemblée nationale, pour mettre en œuvre l’esprit de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, de veiller à ce que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour :
- que toutes les citoyennes et tous les citoyens aient accès, sans discrimination, à des services publics universels de qualité;
- que le salaire minimum soit fixé à 10,16 $/heure (2007) et révisé annuellement afin qu’une personne seule travaillant 40 heures/semaine sorte de la pauvreté;
- que les protections publiques soient haussées et ajustées annuellement pour assurer à toute personne un revenu au moins égal à la mesure du panier de consommation, soit 13 267 $/an (2007), afin de préserver sa santé et sa dignité.
Rappelons qu’en novembre 2000, le Collectif pour un Québec sans pauvreté déposait une proposition de loi pour l’élimination de la pauvreté au Québec, à la suite d’une consultation populaire pan-québécoise. Deux ans plus tard, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
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