Catégorie : Salaire minimum et travail
À l’été 2016, l’Observatoire de la pauvreté et des inégalités au Québec a réalisé un sondage en ligne auprès de personnes rémunérées 15 $ l’heure ou moins afin de connaître leur opinion sur une éventuelle hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure. Ce sondage s’inscrit dans la volonté du Collectif pour un Québec sans pauvreté d’associer les personnes vivant la pauvreté à l’élaboration des mesures qui les concernent.
La consultation a eu lieu du 8 juillet au 23 septembre. L’invitation à remplir le sondage a été diffusée principalement au moyen de la page Facebook du Collectif pour un Québec sans pauvreté. Le sondage comptait 23 questions : certaines proposaient des choix de réponse alors que d’autres étaient des questions ouvertes qui permettaient de recueillir les propos des répondantEs. Au total, 239 personnes ont rempli le questionnaire.
En voici les faits saillants
Pour les répondantEs, le salaire minimum sert principalement à ce que les travailleuses et travailleurs puissent survivre ou combler leurs besoins de base (33 %), à assurer un salaire décent permettant de vivre dans la dignité (26 %) et à éviter l’exploitation par les employeurs (25 %).
Les répondantEs éprouvent de nombreuses craintes face à une augmentation substantielle du salaire minimum : elles et ils craignent principalement une hausse du coût de la vie, une réduction des heures de travail et des pertes d’emploi.
Malgré cela, 84 % des répondantEs sont pour l'augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure.
Les répondantEs savent ce qu’ils feraient de leur augmentation de salaire si le salaire minimum s’élevait à 15 $ l’heure : par exemple, 32 % des répondantEs l’utiliseraient pour mieux répondre à leurs besoins de base (p. ex. : acheter de la nourriture de meilleure qualité, trouver un logement plus adéquat, s’acheter des lunettes), 24 % paieraient leurs dettes et 20 % s’accorderaient de petits plaisirs (p. ex. : avoir des loisirs, suivre un cours, prendre soin de soi).
Pour les répondantEs, plusieurs raisons motivent leur position concernant l’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure : les plus importantes ont trait à la sortie de la pauvreté, la reconnaissance du travail réalisé et la nécessité de boucler leur budget.
Les emplois rémunérés au salaire minimum sont souvent considérés comme étant des emplois « non qualifiés ». Selon les répondantEs, ils demandent pourtant de nombreuses qualités et compétences : 88 % disent avoir à agir de façon autonome, 83 % avoir de l’entregent, 83 % adopter une attitude professionnelle, 78 % effectuer plusieurs tâches à la fois et 75 % travailler sous pression.
Les résultats du sondage indiquent qu’une augmentation salariale à 15 $ l’heure aurait des impacts positifs sur la façon dont les répondantEs considèrent leur travail. Plus de 8 personnes sur 10 ont mentionné qu’elles auraient plus de motivation au travail et le sentiment que leur travail est plus valorisé par leur employeurE. Près de 9 personnes sur 10 auraient l’impression que la société valorise davantage leur travail.
Créé le | 25 octobre 2016 |
Dernière modification | 25 octobre 2016 |
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