QUÉBEC, le 23 février 2012 – Le Collectif pour un Québec sans pauvreté donne un appui inconditionnel au mouvement de grève des étudiantEs qui s’opposent à une hausse annuelle de 325 $ des frais de scolarité pour les 5 prochaines années.
Pour le Collectif, il est clair que dans une société qui vise réellement l’élimination de la pauvreté et la diminution des écarts de richesse, l’éducation doit occuper une place de premier plan. Elle doit être accessible afin de favoriser le plein développement du potentiel des personnes. « Le gouvernement affirme d’un côté que l’éducation est sa ‘priorité numéro un’ et qu’elle constitue le meilleur moyen, avec l’emploi, pour combattre la pauvreté. De l’autre, il annonce une hausse drastique des frais de scolarité qui, à terme, fera grimper de 2168 $ à 3793 $ la facture d’une année d’études universitaires et entraînera une baisse de fréquentation. C’est un non-sens total! », d’affirmer Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif.
Faut-il rappeler au gouvernement que, déjà, les frais institutionnels obligatoires (ou frais afférents) n’ont cessé d’augmenter au cours des dernières années? Faut-il également lui rappeler que les étudiantEs font partie des plus pauvres de notre société? Qu’ils sont de plus en plus nombreux à avoir recours aux banques alimentaires? Que même si elle ne devait être que « transitoire » ou « temporaire », leur pauvreté n’en est pas moins inacceptable? Que les droits sociaux, économiques et culturels s’appliquent à touTEs sans exception, et que par conséquent les mettre en veilleuse pour une partie de la population revient à les bafouer éhontément?
Le Collectif exige à court terme le gel des frais de scolarité sous toutes leurs formes. Déjà en 2008, dans une pétition ayant recueilli 98 727 signatures et reçu l’appui de 1052 organisations, il précisait sa position sur les services publics, dont l’éducation. Ainsi, dans une optique d’amélioration de l’accessibilité aux études, le Collectif revendique la gratuité de la formation scolaire, du primaire aux cycles supérieurs.
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