Depuis un an, il y a eu des moments importants dans la lutte à la pauvreté au Québec. En juin dernier, le dépôt, en catimini, du deuxième plan d'action gouvernemental, un plan qui n'en était pas un : il a été retourné à l'expéditeur. Il y a eu la mise en place de l'approche territoriale intégrée (ATI) et la signature des alliances pour la solidarité dans plusieurs régions. En mars, les Pactes pour l'emploi ont pris fin : l'objectif du gouvernement de « sortir » 50 000 personnes de l'aide sociale aura été un échec retentissant. Le 1er mai, une hausse décevante du salaire minimum : seulement 0,15 $ de plus l'heure. Finalement, pour conclure une si « belle » année, le dépôt par la ministre Julie Boulet d'un rapport sur les cibles de revenu et les moyens pour les atteindre, avec un an de retard et déposé dans la dernière semaine de travaux de l'Assemblée nationale alors qu'on le savait prêt et imprimé depuis plusieurs mois. Peut-être que le gouvernement n'est pas aussi fier qu'il ne le prétend de ses résultats « éloquents »?