Communiqués et lettres ouvertes




Ce sont des personnes en situation de pauvreté d’un peu partout au Québec qui sont venues dire elles-mêmes aux parlementaires ce qu’elles pensent des services publics, et quel est le rôle de ces services pour avancer vers un Québec sans pauvreté. Pour une septième année consécutive, un déjeuner a été convoqué par le Président de l’Assemblée nationale du Québec en collaboration avec le Collectif pour un Québec sans pauvreté. À cette occasion, les personnes en situation de pauvreté ont proposé aux 25 parlementaires présentEs des mises en situation sur le thème « Des services publics qui clochent ». Pour un bref instant, les parlementaires ont eu la possibilité de se mettre dans la peau des personnes qui vivent la pauvreté.




De nombreux politiciens au pays affirment sur tous les toits qu’ « il faut créer la richesse avant de la redistribuer ». Alors que la situation économique canadienne est des plus florissantes, il est malheureux de constater que l’effet maximal des mesures de l’énoncé budgétaire du gouvernement canadien s’appliquera aux personnes et aux familles les plus fortunées. Depuis plus de 30 ans, l’écart entre les plus riches et les plus pauvres n’a cessé d’augmenter au Canada : alors que les revenus des 10% les plus riches ont augmenté à vive allure, la part des 10% les plus pauvres a stagné.




En cette Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, le Collectif rend hommage au courage des personnes qui vivent la pauvreté au quotidien. Partout dans le monde, prennent place des actions pour favoriser la prise de parole des personnes en situation de pauvreté. Pour souligner cette journée, le Collectif organise une rencontre entre des personnes en situation de pauvreté et des membres de l’Assemblée nationale à l’occasion d’un déjeuner le 6 novembre prochain.




Le Collectif se réjouit de la modification apportée au Règlement de la loi sur l’aide aux personnes et aux familles qui exclut clairement les dons en nature et en service des revenus pris en compte pour établir la prestation d’aide financière de dernier recours d’une personne. Pour le Collectif, c’est une victoire de l’action citoyenne.




Bien que le gouvernement ait dit vouloir aider la classe moyenne, ce budget est de plus en plus généreux à mesure que les revenus des contribuables augmentent. Il n’y a pas de réel réinvestissement dans les services : l’éducation, les garderies, la santé, etc. C’est donc un budget pour les plus riches. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté dénonce encore une fois les écarts qui grandissent entre les riches et les pauvres. Le Collectif dénonce aussi le fait qu’en réduisant à la fois les impôts des entreprises et des particuliers, l’état se prive ainsi de revenus pour faire face aux besoins de toute la population. Un budget qui investirait dans la lutte à la pauvreté serait payant pour tout le monde. Soyons riches de tout notre monde!




QUÉBEC, le 5 mai 2007 – À l’invitation du Collectif pour un Québec sans pauvreté, près de 300 personnes, de partout au Québec, se sont réunies pour partager leur expérience du travail AVEC pendant deux journées « ENSEMBLE, Autrement! ». Travailler AVEC, c’est associer les personnes en situation de pauvreté aux actions qui les concernent. Expertes de la lutte à la pauvreté, des personnes en situation de pauvreté ont croisé leurs savoirs avec des intervenantEs et des chercheurEs. Les participantEs ont échangé sur l’importance de penser, décider et agir ensemble, avec de nouvelles approches.




Une hausse du salaire minimum de 25 ¢/h entre en vigueur le 1er mai 2007. Compte tenu de la hausse du coût de la vie de la dernière année (1.7 %), les salariéEs au salaire minimum voient la valeur réelle de leur salaire augmentée d’un maigre 12 ¢/h, soit 250 $/an pour une personne travaillant 40 heures/semaine pendant 52 semaines. Le Collectif souligne positivement le fait que cette année la hausse du salaire minimum dépasse le taux d’inflation. Toutefois, comme il revendique qu’une personne travaillant à temps plein au salaire minimum puisse sortir de la pauvreté, cette hausse est nettement insuffisante. Le salaire minimum a perdu 22% de sa valeur sur une période de 29 ans, suite à plusieurs années sans augmentation du salaire minimum et des années où les augmentations ont été inférieures à l’inflation. Le prochain budget du Québec corrigera-t-il cette situation?




{Le Devoir} révélait la semaine dernière des coupures aux prestations d’aide sociale de personnes ayant reçu de l’aide d’unE proche. Le Collectif et ses membres ont réagi fortement dans une lettre au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, publiée dans {Le Devoir} ce matin, où ils réclament un amendement au règlement de l’aide sociale pour préciser que l’aide en nature ou en services ne doit pas être comptabilisée comme un revenu pour diminuer les prestations.




À l’invitation du Collectif, des groupes et des personnes de partout au Québec se rassembleront, les 4 et 5 mai prochains, afin d’échanger sur les stratégies et moyens à développer, AVEC les personnes en situation de pauvreté, afin de bâtir un Québec sans pauvreté. Les journées ENSEMBLE, Autrement! sont fondées sur la conviction qu’il est essentiel d’associer les personnes en situation de pauvreté aux processus qui les concernent.

Lors d’un point de presse, le Collectif vous présentera le fruit des discussions entre les participantEs – dont des personnes en situation de pauvreté – et les premières leçons à retenir de ces deux journées.




Au cours de cette dernière semaine de campagne électorale, deux sujets sont venus susciter de sérieuses craintes au sein du Collectif. Le premier concerne la volonté d’un parti de sortir 25 000 personnes de l’aide sociale. Le peu de détails sur le sujet et les déclarations contradictoires font craindre que l’on veuille davantage lutter contre les «pauvres» que contre la pauvreté. Le deuxième est la promesse d’un autre parti d’utiliser pour des baisses d’impôt la totalité des argents non rattachés à des programmes spécifiques, promis au Québec dans le dernier budget fédéral. Cette promesse nous priverait des moyens attendus depuis longtemps pour lutter contre la pauvreté. Ces deux orientations menacent l’atteinte de l’objectif de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale qui est de faire du Québec, d’ici 2013, l’une des nations industrialisée où il y a le moins de personnes pauvres.




Maintenant que le fédéral confirme son intention de verser des sommes importantes en règlement du déséquilibre fiscal, notamment en renforçant le Transfert canadien en matière de programmes sociaux, le Collectif aura à l’œil le prochain gouvernement du Québec. Selon le Collectif, les sommes reçues par le Québec devront être investies pour réparer les coupures faites dans la santé, l’éducation et les programmes sociaux à la suite du désengagement du fédéral. Elles ne peuvent servir à baisser les impôts au niveau provincial!




Aujourd’hui le Collectif rendait publique sa plate-forme de revendications électorales. La campagne électorale est l’occasion pour tous les partis politiques de prendre l’engagement de faire de la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale une priorité de leur programme. Le Collectif croit que c’est durant le prochain mandat gouvernemental que se jouera la réussite ou l’échec de l’objectif que s’est donné l’Assemblée nationale en 2002 : faire du Québec d’ici 2013 l’une des nations industrialisées où il y a le moins de personnes pauvres, comme l’énonce la {Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale}.




Le Collectif pour un Québec sans pauvreté ne trouve pas matière à réjouissance dans ce budget censé assurer la prospérité des régions, qui ne manifeste aucun souci pour la lutte à la pauvreté, laquelle n’est même pas mentionnée dans la liste des priorités. Pourtant en 2002, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, qui donne au Québec l’objectif de se trouver d’ici 2013 parmi les nations industrialisées comptant le moins de personnes pauvres.