Communiqués et lettres ouvertes




«Nous vous avons écrit plusieurs fois depuis l’hiver 2003 pour solliciter un rendez-vous, à chaque fois sans succès. Je réitère à nouveau formellement cette demande de rencontre au nom des membres du Collectif pour un Québec sans pauvreté.»

Pourquoi un rendez-vous? Pour le savoir, il faut lire la lettre complète.




Il reste quelques jours avant la fin des travaux. Des mesures d’amélioration des protections sociales des concitoyenNEs les plus pauvres sont urgentes. L’inaction du gouvernement au cours de la dernière année devient de la négligence.




Malgré des centaines de messages provenant du milieu de la santé et de secteurs variés de la société québécoise, lui demandant d’agir pour le 1er juillet 2006, le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Philippe Couillard a de nouveau renvoyé à plus tard l’établissement de l’accès gratuit aux médicaments prescrits pour les personnes qui ont 12 000 $ et moins de revenu annuel.




Meilleure chance la prochaine fois, voilà la réponse du ministre. Il reporte la décision d’accorder gratuité des médicaments prescrits. Pourtant, cela faisait l’objet de promesses de la part du Premier ministre. Voici la lettre complète du ministre, ainsi que la réaction qui lui a été transmise par le Collectif.




Une délégation du Collectif pour un Québec sans pauvreté, se présentera aux bureaux du ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, lundi matin le 5 juin 2006, pour récupérer les 909 bouteilles de médicaments vides qu’il a déposés chez le ministre il y a un an ainsi qu’une réponse à une demande qu’il lui a adressée par lettre le 23 mai 2006 dernier.




Il faut accorder l’accès gratuit aux médicaments prescrits pour l’ensemble des personnes dont les revenus annuels sont de 12 000 $ et moins.




Le Collectif demande au ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Philippe Couillard, d’accorder dès le 1er juillet 2006 l’accès gratuit aux médicaments prescrits à l’ensemble des Québécois et Québécoises dont le revenu annuel est de 12 000 $ ou moins. Les coûts impliqués, dans les 60 M$, sont bien moindres que ceux de ne pas le faire. Le Collectif réclame cette décision comme une urgence qui ne peut plus attendre, tout en voulant que le gouvernement étende ensuite la gratuité à l’ensemble des personnes en situation de pauvreté.




Même si des millions de CanadienNEs ne couvrent pas leurs besoins de base, la pauvreté est une réalité qui n’existe tout simplement pas dans le budget Flaherty-Harper 2006-2007 déposé hier. Le Collectif dénonce l’incroyable légèreté d’un budget qui met le paquet pour flatter de divers crédits les contribuables qui gagnent assez pour payer de l’impôt et qui ignore totalement les besoins des ceux et celles qui ne gagnent pas assez pour en payer, notamment les personnes seules.




Loin de faire sortir de la pauvreté comme il le faudrait, la hausse du salaire minimum de 7,60 $ à 7,75 $ l’heure annoncée pour le 1er mai 2006 par le ministre du Travail, Laurent Lessard, ne constituera même pas une indexation des salaires concernés au coût de la vie. Le simple maintien du pouvoir d’achat au salaire minimum aurait exigé une hausse de plus de 0,18 $ l’heure si on se réfère au taux de 2,43 % retenu pour indexer pleinement le régime fiscal en janvier 2006.




En choisissant de rembourser la dette plutôt que d’améliorer les conditions de vie des personnes aux plus faibles revenus, le gouvernement endette encore plus les générations futures qui se retrouveront avec des inégalités sociales plus criantes. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté reçoit comme une injustice faite aux ménages les plus pauvres du Québec la décision du gouvernement d’investir dorénavant des centaines de millions de dollars pour rembourser la dette du Québec alors que ce même gouvernement a récupéré plus de 145 M$ en deux ans en coupant dans le pouvoir d’achat des ménages à l’aide sociale.




Le Réseau de vigilance dénonce le marketing sur le paiement de la dette et fait connaître ses attentes en vue du budget du Québec 2006-2007: «Il faut fonder le budget du Québec 2006-2007 sur des bases plus solides qu’une opération de marketing sur le paiement de la dette». Pour le Réseau de vigilance, une coalition québécoise formée de nombreux organismes et regroupements du milieu communautaire ainsi que de sept syndicats majeurs, « la question de la dette est mal posée et le débat qui en découle, mal engagé ».




Il était temps, après trois ans, que le gouvernement nomme le comité consultatif prévu par la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Celui-ci aurait mieux fait de mettre en même temps en vigueur l’Observatoire prévu par cette même loi au lieu de nommer un centre d’étude qui remplira des fonctions similaires, mais sans les obligations légales. Le Collectif souhaite que la mise en place de ces deux nouvelles instances, dont la composition a été annoncée hier par la ministre responsable, Michelle Courchesne, contribue à l’amélioration réelle des revenus et conditions de vie des personnes en situation de pauvreté prescrite par la loi et aux changements sociaux nécessaires.




Le Collectif considère que la hausse de tarifs d’électricité annoncée cette semaine aura un impact négatif direct sur les conditions de vie des ménages en situation de pauvreté tout en constituant une forme de taxation indirecte régressive. Le Collectif en fait état dans un argumentaire et demande aujourd’hui par lettre aux trois ministres concernés comment ils ont tenu compte des articles 19 et 20 de la {Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale} et ce qu’ils entendent faire pour corriger la situation.




Madame et Messieurs les Ministres,
Quelles actions avez-vous entreprises et entreprendrez-vous pour prendre en compte l’impact négatif sur les conditions de vie des personnes en situation de pauvreté de la hausse des tarifs d’électricité qui a été annoncée cette semaine ? Comment allez-vous corriger ce nouveau manquement à la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale ?




QUÉBEC, le 21 février 2006 – Pour que les choses changent, il faut un observatoire indépendant et non un centre d’études à l’interne qui continuera de faire et dire ce que le ministère a toujours fait et dit. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté rejette la décision de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Michelle Courchesne, de transformer l’observatoire prévu par la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale en centre d’études intégré à la structure de son ministère.