Soupe au caillou - Bulletin du Collectif




Avec la crise économique et financière de 2008 et l’ensemble des mesures appauvrissantes du budget Bachand, de plus en plus de gens prennent conscience que la pauvreté est plurielle, et qu’elle guette maintenant pas mal de monde, à commencer par la classe moyenne.




Par les temps qui courent, pas une journée ne passe sans que quelqu’unE n’affirme, à la télé ou à la radio, dans le journal ou dans la rue, que la société québécoise « n’a plus les moyens de ses ambitions ».




Environ 300 personnes d’un peu partout au Québec se sont mobilisées, le 22 septembre dernier, devant l’Assemblée nationale à Québec, pour clamer leur indignation face au deuxième plan de lutte à la pauvreté du gouvernement.




Dimanche dernier, lors d’une conférence de presse d’où étaient exclues des organisations qui travaillent directement sur le terrain avec les personnes vivant la pauvreté, les ministres Sam Hamad et Lise Thériault ont dévoilé le Plan d’action gouvernemental pour la solidarité et l’inclusion sociale.




Il y a un an, jour pour jour, le 14 mai 2009, nous étions plus de 1300 pour porter de main en main jusqu’à l’Assemblée nationale les 98 727 signatures et les 1052 appuis que des mois de travail avaient permis de recueillir. C’était le dépôt de la pétition MISSION COLLECTIVE : bâtir un Québec sans pauvreté. Cette journée fut une preuve de la ténacité du mouvement citoyen de lutte à la pauvreté.




Le 1er avril, une grande manifestation a défilé du centre-ville au quartier des affaires de Montréal. Elle était appelée par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. On attendait trois mille personnes, on en a vu dix mille de plus. Car le budget du Québec, dévoilé deux jours plus tôt par le ministre Bachand, a soulevé l’indignation de milliers de citoyenNEs qui ont pris la rue avec la Coalition pour dire leur colère.




Le Collectif poursuit énergiquement ses actions pour obtenir un vrai plan gouvernemental de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Nous avons dit haut et fort, durant les consultations ministérielles de l’automne, ce que nous voulons y trouver. Voilà que nous nous adressons maintenant à touTEs les députéEs de l’Assemblée nationale pour leur donner encore plus de bonnes raisons de faire leurs devoirs dans la lutte à la pauvreté.




Le 1er avril prochain, la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics organise une manifestation nationale, dans les rues de Montréal, afin de rappeler au gouvernement qu’il est possible d’aller chercher l’argent là où il se trouve.




La mobilisation citoyenne autour des consultations régionales de cet automne a tout simplement été remarquable, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des lieux de rencontres officiels. En un mot : les régions ont fait leurs devoirs.




Pendant que le ministre de la Solidarité sociale tentait de diviser les participantEs en Estrie, la ministre déléguée aux Services sociaux, elle, tentait de les garder autour de la table en Abitibi-Témiscamingue. Dans un cas comme dans l’autre, ça n’a pas marché.




Le 12e « Rendez-vous régional de la solidarité » a eu lieu lundi dernier, à Rimouski. Les acteurEs de la lutte contre la pauvreté du Bas-Saint-Laurent ont montré à leur tour qu’ils ne manquent pas de revendications pour le contenu du prochain plan d’action gouvernemental, ni d’idées originales pour les faire valoir.