Dans le cadre des élections québécoises 2014, deux débats des chefFEs seront diffusés à la télévision. Le premier sera présenté simultanément sur les ondes de Radio-Canada et de Télé-Québec le 20 mars; le deuxième sera diffusé sur le réseau TVA le 27 mars.
Pour remédier à l’habituelle absence du thème pauvreté lors de ces événements télévisés, il faut inciter les télédiffuseurs des débats à y inscrire au moins une question sur cet important sujet. Dans cette optique, le Collectif pour un Québec sans pauvreté propose de transmettre cinq questions concrètes aux télédiffuseurs pour qu’enfin le thème pauvreté prenne place aux débats des chefFEs.
Dans les prochains jours, nous vous invitons à « copier » le contenu de l’un des cinq thèmes suivants et à le « coller » sur la page Facebook de l’un ou de plusieurs des médias concernés (voir plus bas). Vous pouvez mettre les cinq questions d’un coup ou une par une, la même journée ou en plusieurs temps différents. Libre à vous! L’idée est d’inscrire le thème pauvreté au cœur de la campagne électorale!
Voilà une liste des pages Facebook de Radio-Canada, Télé-Québec ou TVA que vous pouvez interpeler.
Radio-Canada
https://www.facebook.com/ICIRadioCanada
https://www.facebook.com/iciradiocanadapremiere
https://www.facebook.com/CBCRadioCanada
Télé-Québec
https://www.facebook.com/TeleQc
TVA
https://www.facebook.com/ReseauTVA
Enfin, notez qu’au-delà des débats des chefFEs, ces questions peuvent être utilisées à toutes occasions, lors d’une tribune téléphonique ou d’un débat entre candidatEs, par exemple.
Bonne campagne!
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LES CINQ QUESTIONS PAUVRETÉ QUE VOUS POUVEZ UTILISER
(copier/coller l’un de cinq textes sur la page Facebook
du ou des médias choisis)
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Pour une question sur la pauvreté aux débats des cheFEs 2014
AU QUÉBEC, LA GRANDE PAUVRETÉ, ÇA EXISTE
Au Québec, une personne sur dix se trouve en situation de survie. Ce sont 842 000 personnes dont le revenu n’est pas suffisant pour combler leurs besoins de base : des femmes et des hommes de tous âges, vivant seulEs ou en couple, avec ou sans enfants. Ces personnes sont obligées de faire des choix cruels, par exemple sacrifier l’achat d’un médicament pour pouvoir se nourrir.
Une question à poser aux chefFEs des Partis :
Qu’entendez-vous faire pour améliorer significativement et rapidement la situation des 842 000 personnes qui ne couvrent pas leurs besoins de base?
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Pour une question sur la pauvreté aux débats des cheFEs 2014
AU QUÉBEC, ON PEUT DEMEURER PAUVRE MÊME EN TRAVAILLANT À TEMPS PLEIN
On parle souvent du travail comme étant la voie privilégiée pour sortir de la pauvreté. Pourtant, des centaines de milliers de travailleurs et travailleuses vivent dans la pauvreté. Le revenu d’une personne seule travaillant 40 heures par semaine au salaire minimum n’atteint même pas le Seuil de faible revenu de Statistique Canada. C’est tout simplement inacceptable.
Une question à poser aux chefFEs des Partis :
Comptez-vous améliorer le revenu des travailleurs et des travailleuses pauvres?
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Pour une question sur la pauvreté aux débats des cheFEs 2014
PLUS DE PROSPÉRITÉ NE RIME PAS NÉCESSAIREMENT AVEC PLUS D’ÉGALITÉ
Plusieurs défendent l’idée qu’avant de mieux répartir la richesse, il faut d’abord la créer. Malheureusement, la réalité montre surtout que la richesse, une fois créée, n’est pas équitablement partagée. À titre d’exemple, au Québec, entre 1990 et 2011, le pouvoir d’achat des 20 % de la population les plus riches a progressé plus rapidement que celui des 20 % les plus pauvres. Les inégalités ne sont pas seulement néfastes pour les plus pauvres, mais pour l’ensemble de la population.
Une question à poser aux chefFEs des Partis :
Que proposez-vous pour stopper, voire inverser, l’accroissement des écarts entre les plus riches et les plus pauvres?
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Pour une question sur la pauvreté aux débats des cheFEs 2014
LES PRÉJUGÉS ENVERS LES PLUS PAUVRES CONSTITUENT UN OBSTACLE MAJEUR
À LA LUTTE À LA PAUVRETÉ
Souvent, on accuse les personnes en situation de pauvreté d’être entièrement responsables de leur sort. Pourtant, ce sont surtout des facteurs hors du contrôle des individus, comme la croissance économique, les transferts gouvernementaux, etc., qui ont la plus grande influence sur les taux de pauvreté. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, c’est lorsqu’on offre un meilleur soutien financier aux personnes qu’elles parviennent à s’en sortir. Au cours des dernières années, ce sont les ménages dont le montant des prestations était le plus élevé qui ont quitté en plus grand nombre l’aide sociale, pour retourner aux études ou sur le marché du travail.
Une question à poser aux chefFEs des Partis :
Comment vous y prendrez-vous pour contrecarrer les préjugés à l’égard des personnes en situation de pauvreté?
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Pour une question sur la pauvreté aux débats des cheFEs 2014
HAUSSER LES TARIFS, ÇA RÉDUIT L’ACCÈS AUX SERVICES PUBLICS
Les services publics québécois sont un instrument essentiel à la redistribution des richesses. En effet, la majorité des ménages reçoivent plus de services que ce qu’ils paient en impôts, taxes et cotisations. Mais voilà qu’avec les hausses de tarifs des dernières années, cet effet redistributif s’est amoindri. Les hausses de tarifs annoncées pour les services de garde, hausses qui, à terme, représenteront annuellement 500$ par enfant pour une fréquentation à temps plein, réduiront l’accès à ce service et appauvriront non seulement les personnes en situation de pauvreté, mais aussi la classe moyenne.
Une question à poser aux chefFEs des Partis :
Êtes-vous prêtEs à vous engager à améliorer l’accès aux services publics pour les plus pauvres et la classe moyenne? Si oui, de quelle manière?