Montréal, le vendredi 29 septembre 2000 - Le Collectif pour une loi sur l'élimination de la pauvreté tient aujourd'hui une journée nationale de signatures de sa pétition, " Éliminer la pauvreté c'est possible et nous le voulons ". Organisée sous le thème " Je signe et je marche ", cette journée est l'occasion pour le Collectif d'amorcer une dernière étape en vue de recueillir les 12 000 signatures qui lui manquent pour atteindre son objectif de 200 000. Elle constitue, de plus, une occasion de faire signer la pétition de la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence et permet de mobiliser la population en vue des activités de la Marche mondiale des femmes qui battront leur plein du 9 au 17 octobre.
La plus importante opération de cette journée se déroule dans la région de Montréal où des volontaires font signer la population dans 5 stations de métro, au Marché Jean-Talon et dans des caisses populaires, Les autres régions de la province ne sont pas en reste puisque des activités similaires se tiennent dans des cégeps et universités, des centres commerciaux et des caisses populaires, notamment dans l'Outaouais, en Abitibi-Témiscamingue, en Estrie, au Saguenay-Lac-St-Jean et dans les régions de Québec et Laval.
" Signer les deux pétitions, c'est poser un geste simple mais concret de solidarité contre la pauvreté, a expliqué Vivian Labrie, porte-parole du Collectif, lors du lancement de la journée de signatures à la station de métro Berri-UQAM. En donnant son support à notre démarche et à celle de la Marche mondiale des femmes, chaque signataire contribue à donner du poids aux revendications des deux organismes. Ce poids est nécessaire pour inciter le gouvernement à prendre des mesure concrètes pour lutter contre la pauvreté et la violence."
Un message au gouvernement
Pour sa part, Françoise David, porte-parole de la Marche mondiale des femmes et présidente de la Fédération des femmes du Québec, a profité de l'occasion pour interpeller le premier ministre Lucien Bouchard et son gouvernement. " Je tiens simplement à leur rappeler que la Marche s'en vient très rapidement et que des engagements sérieux en matière de lutte à la pauvreté sont attendus d'ici au 17 octobre ", a-t-elle déclaré avant d'inviter la population à venir en grand nombre marcher avec les femmes en octobre.
Rappelons que, le 29 août dernier, Françoise David et Vivian Labrie ont rencontré le premier ministre Lucien Bouchard, pour lui demander de commencer avec le Collectif un travail substantiel sur sa proposition de loi. Elles lui ont également demandé de manifester sa volonté politique en répondant significativement d'ici le 17 octobre 2000 aux demandes de la Marche mondiale des femmes, qui se retrouvent également dans les mesures immédiates et urgentes préconisées par la proposition de loi du Collectif. De plus, elles ont invité M. Bouchard à faire une déclaration sur l'élimination de la pauvreté le 17 octobre 2000, Journée internationale de l'élimination de la pauvreté et moment culminant de la Marche mondiale des femmes.
Deux pétitions, une même volonté
L'organisation de la Marche mondiale des femmes a comme objectif de recueillir plusieurs millions de signatures à l'échelle de la planète pour exiger de l'ONU et de ses États membres des mesures concrètes pour éliminer la pauvreté et assurer un partage équitable de la richesse mondiale, éliminer la violence faite aux femmes et assurer l'égalité entre les femmes et les hommes. Les femmes de la Marche déposeront l'ensemble des signatures le 17 octobre 2000 aux Nations Unies à New York.
Quant à elle, la pétition du Collectif demande au gouvernement du Québec une loi cadre pour éliminer la pauvreté et l'invite à recevoir de manière non-partisane la proposition de loi émanant du travail du Collectif. Cette pétition sera déposée une fois passé le cap des 200 000 signatures, objectif qui sera atteint sous peu et qui en fera une des plus importantes de l'histoire du Québec.