Élections provinciales 2012

Pour quel parti les plus pauvres voteront-ils?

Québec, le 31 août 2012 – En cette fin de campagne électorale, le Collectif pour un Québec sans pauvreté est consterné de constater que la plupart des partis politiques, ainsi que leur chefFE, ne se préoccupent pas du sort des quelque 750 000 QuébécoiSEs qui doivent vivre avec un revenu insuffisant pour couvrir leurs besoins de base. Encore une fois, la pauvreté est ignorée.

Depuis quelques jours, des commentateurEs affirment que si les chefFEs de partis se querellent autant, c’est parce que tous les thèmes majeurs ont été traités. « Pourtant, c’est tout le contraire! Sur le terrain, les électeurs et les électrices parlent de pauvreté, d’aide sociale, du salaire minimum, de logement social, du revenu à la retraite et de conditions de vie », d’affirmer Robin Couture, porte‐parole du Collectif.

La preuve en est que, dans leurs circonscriptions, les candidatEs des différents partis politiques se sentent obligéEs de parler de pauvreté. « S’ils en parlent, c’est tout simplement parce que les citoyenNEs leur en parlent! Mais que peuvent‐ils promettre, si leur propre parti ne dispose d’aucune vision cohérente de la lutte à la pauvreté? » a‐t‐il questionné.

Le Collectif a pourtant enjoint aux six principaux partis politiques de proposer des engagements concrets, ainsi qu’un échéancier et des moyens, pour garantir à chaque QuébécoisE la couverture de ses besoins de base. À ce jour, seul Québec solidaire a répondu à l’appel en présentant son projet de revenu minimum garanti de 12 000 $ par année, un montant qui demeure en deçà du minimum vital reconnu, mais que le parti compte augmenter progressivement.

Il est inquiétant de réaliser que la majorité des partis politiques ignorent le sort d’unE QuébécoisE sur dix. Il est anormal que, d’un côté, on parle autant de l’économie et des finances publiques et que, de l’autre, on fasse aussi peu de cas des 5 milliards $ que représentent, au bas mot, les coûts sociaux de la pauvreté au cours d’une année. « Si les chefFEs veulent intéresser les citoyenNEs les plus pauvres, qu’ils et elles proposent des solutions audacieuses afin d’améliorer le sort des 750 000 personnes qui ne couvrent pas leurs besoins de base au Québec », de conclure M. Couture.

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Créé le31 août 2012
Dernière modification19 août 2015

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