Québec, 22 mars 2012 – Le Collectif pour un Québec sans pauvreté participera à la grande manifestation nationale contre la hausse des frais de scolarité, afin de démontrer sa solidarité avec les étudiantEs.
Cette hausse aura un impact négatif sur la fréquentation scolaire, tout particulièrement pour les femmes, les enfants des familles pauvres et les jeunes provenant des régions dites éloignées. Si le gouvernement du Québec a l’intention de respecter le droit à l’éducation, c’est vers la gratuité scolaire qu’il doit tendre.
« Parce que le droit à l’éducation et le droit à un niveau de vie décent sont liés, parce que lutter contre la hausse des frais de scolarité, c’est aussi lutter contre la pauvreté, le Collectif appuie avec force le mouvement de grève étudiant contre la hausse, laquelle fera grimper d’ici 5 ans la facture d’une année d’études universitaires à 3793 $ », d’affirmer Serge Petitclerc, porteparole du Collectif.
Depuis quelque temps, le ministre des Finances laisse entendre que les étudiantEs doivent « faire leur part », la santé étant le seul service public pour lequel la population québécoise aurait décidé que la gratuité doit s’appliquer. « D’où le ministre sort-il cela? Qu’essaie-t-il de nous faire accroire? Les QuébécoiSEs sont aussi attachéEs au système d’éducation qu’à celui de la santé. Il existe par ailleurs au Québec un excellent instrument permettant à chacunE de “payer sa juste part” : l’impôt sur le revenu. Le ministre des Finances semble l’avoir oublié », d’ajouter M. Petitclerc.
Le problème du financement de l’éducation universitaire n’est pas seulement un problème budgétaire. C’en est surtout un de vision politique. Quelle vision le Québec choisira-t-il? Celle qui mène à l’appauvrissement et à l’accroissement des inégalités ou, au contraire, celle qui s’inspire d’une réelle solidarité sociale? Le Collectif a fait son choix. Il marchera cet après-midi avec les étudiantEs.
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