Grand rassemblement à Québec sur la lutte à la pauvreté

Se gouverner et se développer autrement

Québec, 17 mai 2002 - Plus de 400 personnes de différents horizons convergeront vers Québec les 23, 24 et 25 mai prochains pour mettre la table d'un vrai changement de société à l'occasion du Forum citoyen pour un Québec et un monde sans pauvreté.

L'invitation pour le Forum citoyen a été lancée par le Collectif pour une loi sur l'élimination de la pauvreté sur la base de la vision commune suivante : " Jeter les bases d'un Québec et d'un monde sans pauvreté, plus égalitaire et plus solidaire. Le faire AVEC les personnes en situation de pauvreté et d'exclusion. Et donc se gouverner et se développer autrement. "

" La place centrale qu'occuperont les personnes en situation de pauvreté lors du Forum constitue une des ses grandes forces, estime Vivian Labrie, porte-parole du Collectif. Comme l'exprime la vision commune, il ne peut y avoir de solution à la pauvreté sans l'implication des personnes qui sont concernées au premier chef. "

"Pour moi, c'est du jamais vu, c'est une première très attendue, confirme Rachel Lacasse, membre de l'exécutif du Collectif et elle-même en situation de pauvreté. On a des choses à dire et on va les dire."

Plusieurs réseaux agissant chacun à des niveaux différents se sont associés à cet événement à l'invitation du Collectif. Outre le Collectif, ses membres et son réseau, CAP Monde, le Chantier de l'économie sociale, la Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main d'œuvre (COCDMO), l'Institut canadien d'éducation des adultes (ICEA) et la Table nationale des Corporations de développement communautaire (TNCDC) seront de la partie.

" Ces différents réseaux abordent la lutte à la pauvreté chacun à leur manière, que ce soit à travers des instruments de développement ou de gouvernance, analyse Nancy Neamtam, présidente du Chantier de l'économie sociale. Le moment est propice au Québec de renforcer la convergence et la mise en commun de tout ce savoir-faire qui parfois reste en vase clos. À ce titre le Forum représente une formidable occasion pour consolider notre vision commune et pour mettre la table pour la suite. "

Un événement qui pense large

Les deux premières journées de l'événement sont réservées aux activités du Forum comme tel. Théâtre-forum, ateliers, discussions en plénière, spectacle sont au programme de cette rencontre où tout sera mis en œuvre pour permettre aux personnes de s'exprimer librement. Ces journées seront l'occasion d'échanger sur la vision de la gouvernance et du développement qu'implique un projet d'élimination de la pauvreté.

" Nous avons imaginé une rencontre où on pense large et de manière globale, explique Lorraine Guay porte-parole du réseau alter-mondialiste CAP Monde. Les avenues pour se développer et se gouverner autrement pour en arriver à des sociétés sans pauvreté, ici comme alleurs sur la planète, passent autant par le niveau local, régional, québécois, canadien qu'international. C'est dans cette réalité à multiples niveaux que nous situerons nos réflexions, en faisant le lien entre les causes de la pauvreté ici et dans le monde...et gageons que les causes se ressemblent pas mal ! "

Ces premières journées seront également pour les réseaux en présence une occasion d'apprendre à mieux se connaître. L'après-midi du vendredi est d'ailleurs consacré à des ateliers permettant aux participant-e-s d'exposer leur manière d'agir et d'en apprendre plus sur la vision et les actions d'un réseau de leur choix.

Le Forum culminera le samedi 25 mai par une sortie publique. Les participantEs descendront alors dans la rue pour aller porter leur vision et leurs paroles sur la pelouse de l'Assemblée nationale du Québec, à l'intention des pouvoirs politiques et économiques.

Les groupes organisateurs constatent que la pauvreté est un problème majeur, au Québec comme dans le monde. C'est un problème qui touche des êtres humains et qui est causé par des choix politiques et économiques qui génèrent des gagnant-e-s et des perdant-e-s, des privilégié-e-s et des laissé-e-s pour compte. Ils considèrent qu'il est possible d'agir sur ce problème et que pour cela il faut marquer des ruptures et mettre le cap sur des sociétés sans pauvreté . D'où la vision proposée et d'où la nécessité de s'organiser à plusieurs pour agir en conséquence de cette vision.

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Créé le17 mai 2002
Dernière modification19 août 2015

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