QUÉBEC, le 26 février 2008 – Le Collectif pour un Québec sans pauvreté estime que le présent budget consacre l’insensibilité de ce gouvernement à l’égard des droits des personnes exclues, marginalisées ou simplement en difficulté. Alors que depuis quelques mois des organismes d’horizons divers ont signalé l’urgence de s’engager dans la réduction des écarts, la justice sociale et le respect des droits des CanadienNEs à un revenu décent et à l’amélioration constante de leurs conditions de vie, en conformité avec les pactes internationaux dont le Canada est signataire, le gouvernement a passé outre à toutes ces recommandations – émanant notamment du Conseil national du bien-être social (CNBES).
Là où il agit, c'est bien en-dessous des besoins reconnus et des engagements qui lui ont été demandés : les mesures en faveur des peuples autochtones, par exemple.
Là où il avait coupé de façon désastreuse, aucune réparation : programme de contestation judiciaire, alphabétisation, itinérance, défense des droits.
Aucun réinvestissement dans le logement, alors que les besoins sont criants.
Aucun transfert qui aurait aidé les provinces à améliorer leurs programmes d'aide sociale ou leurs services en santé, en éducation, leurs garderies, qui sont pourtant des dispositifs de base pour assurer l'égalité des chances, le développement personnel et la contribution citoyenne de touTEs. Si peu pour le transport en commun, sans garantie d'accessibilité pour ceux et celles qui en ont le plus besoin.
Les personnes et les communautés sont laissées à elles-mêmes, alors qu'on se targue d'une prospérité grandissante pour le pays. Les statistiques dissimulent les drames humains. La lutte à la pauvreté n'est tout simplement pas au programme.
Au contraire, le gouvernement poursuit le travail de réduction de l'État, se privant progressivement des moyens d'action pour construire une société plus juste. En consacrant et prolongeant l'effet de ses baisses d'impôt et de taxes, il continue sciemment à creuser les écarts grandissants entre les riches et le reste des gens.
Il n'y a pas de surprise : avant d'être élu, ce gouvernement avait annoncé ses couleurs. Jusqu'où ira-t-il?
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