Élections québécoises 2022: Dans la rue pour le droit au logement
Le Collectif pour un Québec sans pauvreté participe aujourd’hui à la manifestation nationale organisée à Québec par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ). Avec eux, il revendique des engagements forts de la part des partis pour s’attaquer à la crise du logement et répondre aux besoins des personnes en situation de pauvreté, notamment la réalisation de 50 000 logements sociaux et un contrôle obligatoire des loyers.
« Le logement représente, et de loin, la principale dépense des personnes en situation de pauvreté, rappelle la porte-parole du Collectif, Virginie Larivière. Peut-on croire qu’au Québec, même avant la forte hausse du coût de la vie des derniers mois, autour de 200 000 ménages consacraient plus de de 50 % de leur budget au logement? Comme ce poste budgétaire est incompressible, c’est ailleurs que les gens doivent couper quand il est tout simplement impossible de boucler leur budget. Des loyers trop chers et des revenus trop faibles, c’est habituellement synonyme d’insécurité alimentaire et de plusieurs autres privations pour les personnes en situation de pauvreté.
« Le gouvernement a la responsabilité d’agir pour permettre aux gens de faire face à la crise du logement et à la hausse généralisée du coût de la vie. Toutefois, même si certaines mesures ont été proposées en ce sens par les différents partis depuis le début de la campagne, peu d’entre elles visent spécifiquement les personnes en situation de pauvreté. Et très peu de ces mesures auraient pour effet de faire reculer véritablement la pauvreté.
Toujours selon Virginie Larivière, « les aides ponctuelles, par exemple, ne font que permettre aux gens de garder la tête hors de l’eau pour un temps. C’est de mesures structurantes que les personnes en situation de pauvreté auraient besoin pour espérer améliorer durablement leurs conditions de vie ; des mesures comme la construction de logements sociaux et le contrôle obligatoire des loyers. Pour le Collectif, ces mesures devraient aller de pair avec la nécessaire augmentation de leur revenu. Par exemple, des hausses substantielles du salaire minimum, du crédit d’impôt pour solidarité, du crédit d’impôt pour le soutien des aînés ou des prestations d’assistance sociale pourraient aider durablement les gens.
« Il est intolérable qu’une personne sur dix n’arrive pas à couvrir ses besoins de base au Québec, et proprement révoltant de voir certains partis détourner le regard de cet enjeu. Il est temps qu’ils mettent à l’ordre du jour de la campagne les enjeux propres aux personnes en situation de pauvreté. »