COVID-19: Bonifier le crédit d’impôt pour solidarité pour aider immédiatement les personnes à faible revenu
Le Collectif pour un Québec sans pauvreté et les trois partis d’opposition réclament au gouvernement du Québec une bonification du crédit d’impôt pour solidarité afin d’aider de toute urgence les personnes à faible revenu.
Comme le rappelle le porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Serge Petitclerc, « plusieurs personnes n’ont pas accès aux différents programmes d’aide des gouvernements canadien et québécois, qui sont destinés prioritairement aux travailleuses et travailleurs affectés par la crise de la COVID-19. Ici, nous pensons par exemple aux personnes qui ont gagné moins de 5000 $ l’an dernier, comme la plupart des étudiantEs, à celles qui ne travaillent pas dans des emplois jugés essentiels, aux travailleuses et travailleurs temporaires étrangers et aux personnes assistées sociales. Pourquoi le gouvernement du Québec n’a-t-il rien à leur proposer? »
Aujourd’hui, les groupes d’opposition, par l’entremise de leur porte-parole en matière de solidarité sociale, soit Harold Lebel (Parti Québécois), Alexandre Leduc (Québec solidaire) et Monique Sauvé (Parti libéral du Québec), se joignent au Collectif pour un Québec sans pauvreté pour demander au gouvernement québécois de bonifier le crédit d’impôt pour solidarité*.
Environ 2,9 millions de ménages à faible revenu bénéficient présentement de ce crédit d’impôt au Québec. Comme ce mécanisme fiscal existe déjà, il s’agit d’un moyen pratique pour verser rapidement de l’argent aux personnes à faible revenu.
Citations
Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté : « Les prochaines semaines risquent d’être d’autant plus éprouvantes pour toutes les personnes à faible revenu qui n’ont pas droit aux différents programmes récemment mis en place que plusieurs ressources, comme les banques alimentaires, sont plus sollicitées et plus difficilement accessibles que jamais. Sans compter que l’entraide familiale devient beaucoup plus compliquée en raison du confinement généralisé. »
Monique Sauvé, Parti libéral du Québec : « La crise sanitaire qui affecte le Québec a des conséquences humaines et économiques importantes. Personne ne pouvait prévoir l’ampleur qu’aurait cette crise. Du jour au lendemain, des gens se sont retrouvés sans revenu en raison d’une situation qui est hors de leur contrôle. Le gouvernement doit être présent pour ces personnes. Sachant que le crédit d’impôt pour la solidarité existe déjà, il s’agit de s’assurer qu’il soit une réponse rapide et qu’il puisse être bonifié afin de mieux soutenir en priorité les personnes vulnérables. »
Alexandre Leduc, Québec solidaire : « Prévoyant les délais aujourd’hui observés et désireux que personne ne tombe dans les craques du filet, Québec solidaire a proposé, dès le 26 mars, la mise en place d’un Revenu Universel d’Urgence (RUU) qui utiliserait justement le mécanisme du Crédit de solidarité pour envoyer 2000 $ par mois à quiconque en ferait la demande. Il va donc de soi que nous appuyons aujourd’hui la revendication du Collectif de bonifier celui-ci afin qu’au Québec, personne ne soit laissé derrière face à cette crise, qui fait appel à notre solidarité envers tous et toutes. »
Harold Lebel, Parti Québécois : « On parle de personnes qui étaient déjà dans le besoin ou qui, avant la crise, avaient déjà des difficultés financières. Il va sans dire que la crise de la COVID-19 n’améliore pas leur condition! Aider les entreprises, les PME et les travailleurs, c’est très important, mais il faut aussi aider les gens les plus vulnérables de notre société, s’assurer de ne laisser personne sur la touche. »
* Le 27 mars dernier, le Collectif pour un Québec sans pauvreté a soumis sa proposition de bonifier le crédit d’impôt pour solidarité au premier ministre, François Legault, et au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet. Une trentaine d’organisations nationales alliées appuyaient alors la proposition.