Être féministe, c’est aussi avoir à cœur la lutte contre la pauvreté
Dans le cadre de la Journée internationale des femmes, le Collectif pour un Québec sans pauvreté tient à rappeler que les politiques d’austérité frappent davantage les femmes que les hommes. « Être féministe, c’est aussi avoir à cœur la lutte contre la pauvreté », de s’exclamer Virginie Larivière, porte-parole du Collectif.
Prenant l’exemple des cheffes de famille monoparentale à l’aide sociale, dont les revenus permettent d’assurer seulement 80 % de la couverture des besoins de base, telle qu’indiquée par la Mesure du panier de consommation (MPC), Mme Larivière affirme : « Ces femmes vivent déjà dans le rouge. Quand le gouvernement effectue des coupes dans les services de garde, en éducation et dans le système de santé, elles ne tardent pas à en ressentir l’impact sur leur vie et celle de leurs enfants ».
Il va sans dire que le projet de loi 70 ne risque pas d’améliorer la situation des femmes qui, à bout de ressources financières, n’ont d’autre choix que de faire une demande d’aide sociale. En effet, ce projet de loi, s’il devait être adopté, permettrait l’amputation – jusqu’à la moitié du montant – de la prestation des nouveaux demandeurs qui refuseraient de participer à une mesure d’employabilité.
« La pauvreté a un genre, et il est féminin » de conclure la porte-parole du Collectif. Pour s’en convaincre, elle invite les gens à consulter Femmes et pauvreté, un outil de sensibilisation produit par l’Observatoire de la pauvreté et des inégalités au Québec (https://www.pauvrete.qc.ca/document/femmes-et-pauvrete/) et à visiter le site de la Fédération des femmes du Québec (http://www.ffq.qc.ca/).