Québec, 9 décembre 2014 – L’Association des lutinEs contre l’austérité (ALCA) et le Collectif pour un Québec sans pauvreté ont remis conjointement cinq cartes de Noël géantes au gouvernement du Québec. Ces cartes abordent différents thèmes liés à la lutte contre la pauvreté et portent toutes le même message : se fier à la magie de Noël pour éliminer la pauvreté, c’est comme croire que l’austérité apporte santé, bonheur et prospérité.
L’ALCA et le Collectif ont livré les cartes au premier ministre, Philippe Couillard, et à quatre autres ministres dont les décisions ont un énorme impact sur les conditions de vie des personnes en situation de pauvreté : M. François Blais (Emploi et Solidarité sociale), M. Martin Coiteux (Conseil du trésor), M. Sam Hamad (Travail) et M. Carlos Leitão (Finances).
Les cartes de Noël du Collectif mettent en images cinq thèmes liés à la lutte à la pauvreté : les inégalités socioéconomiques, les préjugés envers les personnes en situation de pauvreté, les protections publiques, le salaire minimum et les services publics. C’est le regard politique porté sur ces enjeux qui a convaincu l’ALCA de se joindre au Collectif. « Nous avons décidé de soutenir cette action, car elle nous ramène aux enjeux politiques de la pauvreté. L’ALCA est résolument engagé dans la lutte pour l’élimination de la pauvreté. D’ailleurs, toutes les fédérations de lutinEs à travers le monde mènent actuellement des luttes pour l’amélioration des politiques sociales. Et au Québec comme ailleurs, la lutte à la pauvreté est d’abord une question de volonté politique », de s’exclamer le lutin au carré rouge, le coloré porte‐parole de l’ALCA.
Une volonté politique que le gouvernement du Québec n’a visiblement pas, selon le Collectif pour un Québec sans pauvreté. « Depuis des mois, on dénonce l’effet appauvrissant des six milliards $ de coupes que les QuébécoiSEs auront à subir sur deux ans. Des coupes qui font et feront en sorte que les pauvres demeureront pauvres et que la classe moyenne s’appauvrira davantage », d’ajouter Serge Petitclerc, porte‐parole du Collectif. Par exemple, les hausses de tarifs combinées aux coupes majeures dans des services publics (compressions dans le développement régional, fusion des commissions scolaires, gel d’embauche dans la fonction publique) et dans les programmes sociaux (abolition du programme Alternative jeunesse, du Supplément pour le retour au travail), mettront à mal le filet de sécurité sociale québécois.
Si le Collectif est en accord avec le ministre Coiteux lorsqu’il affirme que la pensée magique ne suffit pas pour régler le problème des finances publiques, il est cependant en désaccord avec les solutions que celui‐ci est en train de mettre en œuvre. « À la veille du temps des Fêtes, le Québec peut se souhaiter beaucoup mieux qu’une série de mesures guidée par un parti pris idéologique. Contrairement à ce que certainEs laissent entendre, le Québec est une société riche. Nous pouvons donc construire une société sans pauvreté, plus égalitaire et riche de tout son monde », de conclure Virginie Larivière, aussi porte‐parole du Collectif.
Au terme de la campagne, quelque 500 000 personnes auront été en contact avec l’une ou l’autre des cartes du Collectif, soit par l’entremise d’activités de distribution et de porte‐à‐porte, soit par leur encartage ou leur impression dans différents journaux et revues.
— 30 —
Créé le | 9 décembre 2014 |
Dernière modification | 19 août 2015 |
File |
---|
jpg-4c19b.jpg |
-2-4195c.jpg |
-3-4e830.jpg |
-4-a65d9.jpg |
Téléchargement